Jeudi matin lorsque Maud me propose de participer à La Marmotte, je n’hésite pas longtemps , j’accepte avec plaisir.
Ce n’est que le soir que je me rends sur le net pour voir ce qui va m’attendre.
En effet c’est du lourd, un départ de Bourg d’Oisans puis un menu bien complet avec en entrée une ascension du « Col du Glandon », puis en plat principal l’ascension du »Col du télégraphe » accompagné du « Col du Galibier » puis en dessert l’ascension de la montée de l’Alpe d’Huez. Une belle boucle de 175km avec 5000m de dénivelé positive.
Le départ est donné à 7h du centre de Bourg d’Oisans j’ai le dossard 1046 nous sommes 2000 dans la première vague mais en tout nous serons plus de 7000 cyclistes. Depuis le 1 janvier mon compteur indique 420km de vélo (avec le VTT) , je ne m’attends pas à faire une grosse performance, mais juste à finir et prendre du plaisir, une expérience à vivre et que je vivrai surement qu’une seule fois….
Dés le début les rouleurs me doublent par wagon je suis partant à 35km/h je me retrouve rapidement dans les derniers de ma vague, mais je reste prudent, la route est longue .
A Allemont (820m) après 10km, les choses sérieuses attaquent, 25,7km de montée et 1104m de dénivelé pour rejoindre le »Col du Glandon » (1924m).
Je double sans cesse des vélo par dizaine, certains sont déjà mal, surement parti trop vite.
Au sommet du Gandon je suis bien , j’attaque la descente ou le chronomètre est neutralisé car cette dernière est dangereuse.
Je ne suis pas un fin descendeur, je reste prudent surtout que j’aperçois rapidement un coureur par terre, puis un deuxième et un troisième ils ont l’aire mal en point, cela me fait peur je ralentis et assure ma descente.
Après 21km de descente j’arrive à Saint Etienne de Cuines ou le chronomètre redémarre.
Un faux-plat montant de 25km me permet de rejoindre St Michel de Maurienne ( 712m), je roule seul, je suis doublé par 3 ou 4 pelletons ils me doublent comme des fusé j’ai l’impression d’être à l’arrêt pourtant je suis entre 30 et 35km/h.
La suite est relativement simple , un panneau m’indique « Col du galibier » 34km.
J’attaque donc cette deuxième ascension pour rejoindre le »Col du Télégraphe » (1570m), une montée de 15km régulière, je me sens bien et double des dizaines de coureurs.
Une petite descente de 3km me permets de rejoindre Valloire (1430m), juste de quoi me casser les jambes.
Jusqu’au « Plan Lachat je me sens bien , je m’arrête pour la première fois pour faire le plein d’eau, erreur ou pas mais la suite est moins rose, je commence à sentir des crampes aux adducteurs, je suis obligé de mettre pied à terre et marcher un peu pour les faire passer. Je m’aperçois que ce n’est pas les même muscles qui travaillent entre le trail et le vélo. J’ai l’impression d’être à l’arrêt pourtant je double encore pas mal de coureurs.
Mes crampes passent je remonte sur mon vélo pour finir l’ascension et franchir le « Col du galibier « (2642m) avec 115km au compteur. Je pense que le plus dur est fait mais la suite va me prouver le contraire…
Pour rejoindre Bourg d’Oisans il y a 45 km de descente ou presque , malgré un vent de face et 6 tunnel , je progresse avec prudent quelques groupes me doublent.
J’arrive à Bourg d’Oisans (719m) ou je me ravitaille en eau et en fruits secs, il ne me reste que 13km mais 1100m de dénivelé.
J’attaque la montée en moulinette je me sens pas très bien , rapidement mes crampes sont de retour, je m’hydrate. A La Grade(1000m) au virage 16 j’ai déjà vidé mes 2 bidons, je fais donc le plein d’eau et repart temps bien que mal.
Jusqu’au village d’Huez (1495m) je gère mon effort, je n’ai plus d’eau, mes crampes sont de plus en plus présentes, au virage 2 je suis obligé de mettre pied à terre et de pousser mon vélo, je double tout de même des vélos et je ne me fais que très peu doubler . En vélo je monte à 8km/H et à pied à 7km/h.
Avant le virage 1 je remonte sur mon vélo pour finir au courage.
Après 178km et 5040m de dénivelé au compteur je franchis la ligne d’arrivée en 8h07min.
Content d’être venu à bout de La Marmotte, je suis satisfait de ma course, des souvenirs pleins la tête. Maintenant place au repos .
La Marmotte est vraiment une course dure , mais c’est une belle course de montagne dans un paysage magnifique.
A refaire peut-être un jour avec tout de même plus de préparation en vélo……